Malade et sans papiers

Dans la publication Malades et sans papiers, les premier·es concerné·es posent leur diagnostic sur l’aide médicale urgente. Sont identifiées les solutions possibles, alors que 80 % à 90 % des ayants droit n’exercent pas leur droit à cette aide. 

En prenant eux-mêmes la parole, les participant·es « tendent la main aux autorités et aux services en vue d’être reconnu·es et impliqué·es comme partenaires à part entière dans l’amélioration de la politique de santé publique« .

Le constat partagé est que le dispositif de l’aide médicale urgente ne satisfait finalement aucune des parties. À commencer par les usager·es : « L’accès précaire et variable aux soins de santé les pousse à reporter leur traitement et à ne pas faire valoir leur droit aux soins de santé de base. Ce manque de soins entraîne l’exclusion sociale puisque sans aide, les personnes malades ne peuvent participer pleinement à la société. Ensuite, les CPAS et leurs professionnel.le.s, ainsi que le personnel soignant : tou.te.s perdent un temps précieux à suivre des procédures administratives fastidieuses, ce qui les empêche de prodiguer des soins et d’assister les sans-papiers d’une manière qualitative et rapide. Enfin, la société tout entière, inutilement exposée à d’importants risques sanitaires et des coûts élevés pour la santé publique. » (extrait de la publication Malade et sans papiers).

Des recommandations sont formulées dans le document. Elles s’adressent aux politiques (tous niveaux de pouvoir confondus) et aux professionnel·les des CPAS, pour qu’ils/elles entrent en dialogue avec les personnes en séjour irrégulier dans le but de chercher des pratiques qui, à partir d’une approche basée sur les droits humains, créent du lien et lèvent les obstacles.

A découvrir en détails sur le site bapn.be