Une assemblée résidentielle centrée sur le recours aux droits !

Rassemblant 95 personnes, l’assemblée résidentielle a débuté dans le cadre du festival Bitume organisé par l’ASBL Miroir Vagabond (une des associations membre du RWLP). Il s’agissait pour le RWLP de pratiquer concrètement le droit à la culture ! Un droit auquel les témoins du vécu/militant.es et l’équipe du RWLP tient fortement.

Outre la découverte des spectacles, des animations militantes, des repas collectifs, le RWLP y a tenu sa place au sein de la Résis’tente, un espace d’expression et de prise de parole militant vivant au centre du festival. Ainsi le RWLP y a porté la parole de deux manières. Principalement à travers la conférence gesticulée « Ma carrière de précaire : lutter ensemble pour notre dignité », écrite et interprétée par Geneviève Baert, facilitatrice en prévention des inégalités au RWLP. C’était pour Geneviève l’avant-première de la première qu’elle jouera le 17 octobre, lors de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté. Celle-ci était précédée le vendredi soir dans la Résis’tente par la participation de Christine Mahy, secrétaire générale du RWLP, au débat public « Le droit à la culture« . Aux côtés de Yvette Lecomte, Michel Mallet, et Thomas Degive. ils y réaffirmèrent chacun à partir de leur point de vue que la culture est droit essentiel, et un levier de transformation sociale.

Après ce démarrage ancré dans le droit à la culture, le travail collectif de réflexion, de mise en expérience, de concrétisation s’est poursuivi les jours suivants à travers deux grandes thématiques :

  • La militance et le droit à la militance.
  • Le CPAS et le droit à l’accompagnement et au secours.
     

Le travail produit autour de ces 2 thématiques a fait l’objet d’une présentation collective en fin d’assemblée résidentielle. Ainsi autant les jeunes militant.es que les témoins du vécu/militant.es ont partagés à toutes et tous des contenus qui vont alimenter les actions en septembre et octobre à venir, ainsi que le travail à long terme concernant les CPAS.

Ce moment a permis également de renforcer les liens entre les personnes engagées dans ce combat permanent pour réduire les inégalités et lutter contre la pauvreté, anciennes et nouvellement présentes, jeunes et moins jeunes.

La militance

Le groupe a travaillé autour de plusieurs questions : Qu’est-ce que militer ? Pourquoi ? Comment ? Et avec qui ? Loin de se limiter à des actions visibles comme les manifestations, la militance a été abordée comme un travail en soit qui repose sur du travail en amont qui passe par : parler, partager, négocier, débattre, écrire, créer, chanter, etc.

Plusieurs ateliers avec les témoins du vécu/militant.es ont permis un travail collectif en sous-groupe : création d’une mini-manifestation, élaboration de banderoles et de panneaux, échanges sur les formes d’engagement, alliances entre d’autres acteurs et le RWLP, etc.

Le groupe des 15 jeunes militant.es a été invités à débattre ensemble à propos de ce que veut dire la militance pour eux, et les combats qui les animent. Passant de la lutte contre la pauvreté, par les injustices et la question du drame en Palestine, ils ont produit des outils sur ces sujets qui furent présentés aux témoins du vécu/militant.es. Cette dynamique souligne que la militance est accessible à toutes et tous, quels que soient l’âge, le genre ou le parcours. Elle prend des formes diverses, selon les personnes et le contexte, mais converge vers une option commune : agir collectivement pour faire changer les choses.

L’ensemble de ce travail nourrira les réflexions et les actions à venir, notamment dans la perspective du 17 octobre – journée mondiale de lutte contre la pauvreté.

 

Le CPAS

LE CPAS, les CPAS, leurs évolutions probables, questionnent les témoins du vécu/militant.es. Dans la perspective de la mise en place d’un groupe de travail « permanent » CPAS, ceux-ci et celles-ci, ont été invité.ées à penser LE « CPAS idéal«  à partir de leurs expériences et de leurs attentes.
La question est vaste et le travail énorme. Ces journées furent très fructueuses pour avancer dans ce chantier complexe qui trouvera toute son amplitude à partir de septembre 2025 et dans la perspective du 50ème anniversaire de la loi organique des CPAS en 2026.

Ce premier travail a effleurer :

  • ce qui devrait exister dans un CPAS respectueux des droits : écoute, bienveillance, accueil digne, accompagnement, accès effectif aux droits, non jugement, etc.
  • et ce qui ne devrait plus y avoir place : suspicion, contrôle excessif, mépris, procédures humiliantes, etc.

Cette réflexion collective a ouvert la voie à l’élaboration de propositions concrètes, construites par celles et ceux qui vivent ces réalités au quotidien. Le chantier est ouvert… la suite dès septembre !