La suppression du statut cohabitant

Le statut cohabitant a été créé dans le but de faire des économies en se servant dans la poche des personnes les plus précarisées du pays ! Une sorte d’impôt qui ne se dit pas, appliqué aux trop petites « fortunes », prélevé sur des allocations complètes déjà bien maigres (souvent sous le seuil de pauvreté) pour renflouer les caisses de l’État par le biais de l’appauvrissement. On peut parler de l’organisation d’une injustice contributive, à l’heure où une vraie réforme fiscale ambitieuse est toujours aux oubliettes dans notre pays ! Pas de géant pour puiser dans la poche des cohabitant·es… Pas de souris pour puiser dans la poche des possédant·es !

Et que dire de l’injustice sociale dès lors qu’outre appauvrir, ce statut isole plutôt que de solidariser, provoque le mal logement et augmente la pénurie de logement, entrave la colocation, brise des relations familiales, empêche des relations amicales, met à mal l’intergénérationnel, affecte la santé mentale… tout le contraire des essentiels tant réclamés par la base, tout le contraire des enjeux sociétaux majeurs au service desquels un gouvernement devrait œuvrer.

Les femmes sont particulièrement victimes de ce statut cohabitant. Cela n’a pas échappé au Conseil économique et social de l’ONU qui, dans ses conclusions rendues publiques le 1er décembre 2000, dénonce le caractère sexuellement discriminant du statut cohabitant. Et que dire de la perte de droit à la vie privée trop souvent contrôlée par des travailleurs sociaux dont le métier est dévoyé.

STOP AU STATUT DE COHABITANT·E MAINTENANT ! est une plateforme d’actions soutenue par différents organismes qui militent depuis longtemps déjà pour l’abandon de ce statut.
En mutualisant les forces de différent·es groupes, associations, institutions,  mais aussi de toute personne sensibilisée par la question et provenant d’horizons divers, cette plateforme vise non seulement à sensibiliser la population quant à l’ampleur de l’injustice de cette mesure, mais aussi à faire pression sur les autorités politiques.