La mobilisation sociale de ce 14 novembre n’innove pas seulement dans la configuration européenne des appels syndicaux qui la fondent. Elle sera marquée aussi par le ralliement, aux syndicats traditionnels, de mouvements et de sensibilités plus particuliers. Ainsi en va-t-il des organismes engagés dans la lutte contre la pauvreté, sous leurs coupoles régionales respectives.
"Pas de pitié pour la pauvreté, pas question d’en organiser la gestion !" stipule par exemple le tract qui sera diffusé à l’occasion par le RWLP (le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté). On y lit encore, notamment, son appel à "un accès aux droits de base pour tous" : logement et énergie, revenu, emploi ou "fonction à retombée collective reconnue", santé, enseignement, mobilité.
"L’appauvrissement et l’installation dans la pauvreté durable ne peuvent que s’accroître au vu des orientations actuelles prises par l’Europe et nos gouvernements. Si des mesurettes offrent parfois encore l’état de survie chez nous, elles n’enraient pas véritablement le fléau de la perte des acquis sociaux, du délitement des égalités et de la sécurité d’existence", explique-t-on au RWLP. Aussi veut-il "marquer le coup" ce mercredi et alentours en invitant ses membres et sympathisants à y participer de l’une ou l’autre manière : rejoindre une des manifestations ou autre action organisée par les syndicats en s’identifiant clairement; organiser "un moment d’actions/réflexion" au sein de son association de façon interne ou publique; participer à une campagne en cours de pétitionnement.
A savoir, ici, d’une part le soutien à un recours introduit contre la dégressivité des allocations de chômage en Belgique, en œuvre depuis le 1er novembre; et d’autre part un appel d’ONG sociales en faveur des fonds européens pour la réduction de la pauvreté, alors que pèse l’incertitude sur une proposition de la Commission européenne relative au Fonds social européen. Soit une double actualité qui ne compte pas pour rien dans la mobilisation de l’associatif concerné