Deux gouvernements dans les locaux du RWLP

Ce 20 février, les gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont répondu à l’invitation du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté. Deux gouvernements au complet (dix ministres dont neuf en personne et un représenté), à l’écoute, deux heures durant de premières et premiers concernés par la pauvreté, voilà un moment rare.
Par le – heureux – hasard du calendrier, le jour choisi correspondait à la journée mondiale de la justice sociale. Tout un symbole.
Ce temps hors des protocoles habituels s’est voulu tisseur de liens par la mise en contact avec des populations éloignées des lieux de décisions, le plus constructif possible aussi et transversal à l’ensemble des matières attribuées à chaque ministre. La pauvreté est l’affaire de tous, pas uniquement du ministre en charge « des solidarités ».
Dans un climat que le Réseau a voulu propice à l’écoute, la parole était exclusivement donnée aux témoins de vies dans le trop peu et aux récits de situations prises en charge par l’équipe 1718 urgences sociales active au sein du RWLP. Plusieurs témoins du vécu militant·es, facilitatrices et facilitateurs en prévention des inégalités, ainsi que des travailleuses et travailleurs de 1re ligne ont pris la parole. Elles et ils ont incarné les combats collectifs menés par le RWLP pour la participation des premières et premiers concernés à l’élaboration et à l’évaluation des politiques publiques, à la mise en œuvre de solutions structurelles pour éradiquer la pauvreté. Elles et ils ont donné à voir les visages de la pauvreté en Wallonie et à Bruxelles, par l’expression de parcours singuliers certes mais communs à un nombre malheureusement croissant de personnes.


Difficile pour l’assemblée de rester indifférente à ces paroles.
Graines semées ou pieds dans la porte des exécutifs, gageons que ce temps d’écoute ancré dans le réel continue d’infuser auprès de chaque ministre et collégialement au sein des gouvernements.


