"C'est quoi la pauvreté ?", interview de Christine Mahy, pour Ma Tribune, ce 21 octobre 2025

Entretien avec Christine Mahy, secrétaire générale et politique du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, ce 21 octobre 2025, avec « Ma tribune » pour répondre à la question « C’est quoi la pauvreté ? »

Aujourd’hui, 1 belge sur 5 est exposé au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, soit un peu plus de 2,1 millions de personnes, selon les derniers chiffres de Statbel. 

Pour Christine Mahy, « Aujourd’hui, s’attaquer à la pauvreté en 2025, c’est s’attaquer aux richesses. Où vont les richesses ? Qui possède les richesses ? Comment sont réparties les richesses ? Comment sont captées les richesses ? Et donc comment y a-t-il une justice dans notre société pour arriver à ce que dans l’assiette collective, il y ait ce qu’il faut pour que tout le monde puisse vivre dignement ?

En se disant qu’il est totalement anormal, que certains aient les moyens d’accumuler sans cesse toutes sortes de richesses matérielles et immatérielles quand d’autres n’en bénéficient plus. »

Elle rappelle également qu' »il faut comparer ça à la déprivation matérielle, c’est-à-dire, de quoi se prive les gens, dans ce qui est nécessaire pour vivre, pour arriver à tenir ?

Enormément de gens reportent les soins de santé, énormément de gens restent dans du mal-logé trop cher, parce qu’on a peur de ne pas retrouver. Enormément de gens se passent de culture. Enormément de gens ont difficile à assumer les frais scolaires en temps réel ou bien vont parfois n’avoir comme solution, d’emprunter pour un voyage scolaire ou d’empêcher l’enfant d’y aller, etc.

Alors j’aimerai bien qu’on m’explique, comment il se fait que, si ça allait tellement mieux, si on avait vraiment une réelle embellie, telle qu’on le dit au niveau du portefeuille, on a une augmentation, une explosion de l’aide alimentaire? On a aussi une augmentation, une explosion dans les gens qui s’adressent au CPAS, pas nécessairement pour avoir le revenu d’intégration sociale, mais pour avoir des aides sociales pour arriver à satisfaire. »

Ecouter l’interview dans son intégralité ci-dessous