Allocations familiales et statuts d’orphelin

Dans le cadre de la régionalisation des allocations familiales (janvier 2019), le RWLP a rencontré selon le principe du circuit court cher au Réseau, le ministre Maxime Prévot à l’époque. 

Le RWLP a mis en évidence l’intérêt d’une allocation de base et de compléments selon les situations familiales. En effet, selon que leur famille dispose de moyens financiers et culturels suffisant pour s’inscrire durablement dans la société ou pas, un enfant n’est pas égal à un enfant. Les compléments sont selon le RWLP insuffisants et à enveloppe fermée, le Réseau souhaitait une base plus restreinte pour l’ensemble des familles et des compléments plus conséquents selon les situations sociales. Si ce principe n’a pas été mis en œuvre, deux modifications importantes sont cependant des victoires pour le RWLP et d’autres associations. En effet, jusque-là, le statut d’orphelin et les allocations majorées étaient arrêtés dès lors que le parent survivant se mettait en couple, estimant que le nouveau conjoint·e assurait le complément financier. 

Une double peine pour la famille qui, non seulement, perdait les allocations majorées pour orphelin alors que le ou la conjoint·e n’avait pas (et souvent ne pouvait pas) prendre en charge les frais encourus par un enfant supplémentaire. Deuxième modification positive : la reconnaissance du statut d’orphelin « social ». Lors d’une recherche du RWLP sur les familles monoparentales, la situation des mamans dont le compagnon a refusé de reconnaître l’enfant était à l’évidence une précarisation pour ces mères qui au-delà d’élever seule un enfant, n’avaient droit ni à une pension alimentaire, ni à l’aide du Secal.  Depuis le 1 janvier 2019, la modification de ces deux statuts d’orphelin et d’orphelin « social » soutient positivement le parent.