"Aujourd'hui, le risque est grand de précipiter de nouvelles personnes dans des situations de précarité !"
Depuis la crise du Covid, de nombreuses personnes voient leurs conditions de vie économiques se détériorer !
En Wallonie, le nombre de personnes sans-abri ou mal-logées avoisine les 20.000 personnes ! Si certaines réussissent à trouver un toit temporaire, que ce soit dans des centres d’accueil ou chez des connaissances, ces solutions restent insuffisantes et peu durables sur le moyen et long terme !
Les mesures récentes du gouvernement fédéral risquent d’accentuer l’exclusion sociale et suscitent de vives inquiétudes dans le secteur de l’aide, en particulier pour leurs impacts sur les personnes déjà vulnérables.
Pour Christine Mahy, secrétaire générale et politique du Réseau Wallon de Lutte contre la pauvreté : « Les réformes actuelles cumulées vont certainement avoir un effet sur les ressources financières des gens avec un portefeuille impacté à différents niveaux. La pire de ces réformes est évidemment l’exclusion du chômage, avec des personnes qui n’auront peut-être pas droit à un revenu d’intégration, si par exemple elles sont en cohabitation. Elles pourront perdre 700 euros de revenus par mois, et cette perte de revenus peut déstabiliser évidemment l’économie d’un ménage. Cette situation peut aussi, on le sait, conduire à des tensions familiales fortes menant à l’éclatement.
Aujourd’hui, le risque est grand de précipiter de nouvelles personnes dans des situations de précarité, voire dans la rue. Les mesures contre la migration rendent aussi le risque accru. Les jeunes ne sont pas épargnés avec en plus un contexte de santé mentale déjà très vulnérable dans la société. C’est toujours une multitude de facteurs concordants qui précipitent dans la rue. »
Elle ajoute : « Même s’il y a en effet de petits efforts qui sont faits, ils restent lilliputiens et sont loin d’être à la hauteur des besoins réels et croissant en la matière. »