Ce n’est pas le pauvre qui coûte cher, c’est la pauvreté !

« La sécurité sociale, et plus généralement la protection sociale, ne sont pas des lignes comme les autres dans un budget public. Selon la manière dont il gère les mécanismes d’assurance et de solidarité sociales, l’Etat peut réaliser un investissement en bon gestionnaire, et assurer ainsi son avenir. Ou, comme le fait l’Arizona, procéder plutôt à des coupes qui pèseront lourdement sur les finances publiques à court, moyen et long terme. (…) » Par ces mots, débute la carte blanche parue le 2 juillet 2025, dans l’hebdomadaire Le Vif.
Cette carte blanche a été rédigée par le Belgian Minimum Income Network (BMIN). BMIN est un réseau coordonné par le Réseau belge de lutte contre la pauvreté (BAPN) dont fait partie le Réseau wallon RWLP. BMIN rassemble une large coalition d’organisations de lutte contre la pauvreté, de syndicats, de mutualités, d’organisations sociales et de chercheurs universitaires. Le réseau BMIN œuvre depuis plus de 10 ans pour le droit à un revenu digne et accessible pour tous.
La carte blanche conclut: « On le dit, on le répète, et on le répétera tant qu’il le faudra: les coupes budgétaires qui touchent les publics les plus précaires, qui disposent du moins de ressources et de marges de manœuvres, ne généreront aucun gain réel pour les caisses de l’Etat. Limiter le droit au chômage dans le temps –a fortiori dans la précipitation, plafonner les revenus et aides sociales, précariser des personnes migrantes, supprimer l’enveloppe bien-être: sur papier, cela peut paraître une bonne affaire. Mais dans les faits, la facture finale sera bien plus salée, pour toutes et tous, sur les plans financier, démocratique et humain.«